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Soumissions chimiques : état des lieux amiénois en 2022 - 29/04/23

Doi : 10.1016/j.toxac.2023.03.078 
Anne-Sophie Lemaire-Hurtel , Céline Cuvelier, Touria Mernissi, Camille Andre, Youssef Bennis, Kamel Masmoudi, Charlotte Quinton-Bouvier, Sandra Bodeau
 Laboratoire de pharmacologie-toxicologie, CHU Amiens Picardie, Amiens, France 

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Riassunto

Objectifs

Devant l’augmentation des demandes de prise en charge de soumissions chimiques, nous avons cherché à en déterminer les caractéristiques tant sur le plan des victimes, des agresseurs et des consommations de substances.

Méthode

Nous avons analysé les demandes d’analyses toxicologiques transmises en 2022 au laboratoire dans un contexte hospitalier de soumission chimique, caractérisés au CHU par un formulaire spécifique associé aux prélèvements, ou demandées sur réquisitions. Les analyses toxicologiques ont inclus classiquement le dosage de l’éthanol, des stupéfiants, un criblage large, le dosage de GHB et une recherche spécifique de médicaments altérant la vigilance par méthodes de références CPG-IDF/HPLC-MS/MS sur le sang et les urines.

Résultats

Au total, 99 cas ont été retenus, avec un pic de dossiers en avril et en début d’été. Nous retrouvons autant de cas hospitaliers que de cas judiciarisés. Les victimes sont principalement des femmes (91 % des cas), jeunes (71 % ont entre 15 et 25 ans et 9 % ont moins de 15 ans). Dix pour cent des victimes ont déclaré prendre 1 traitement psychotrope. Dans 54 % des cas, les victimes déclarent avoir présenté une amnésie totale ou partielle des faits. L’infraction la plus souvent identifiée est à caractère sexuel avec agression ou suspicion d’agression sexuelle (51,5 % des situations) ; 15 % des victimes rapportent une piqûre ou suspicion (5 cas objectivés). Les faits ont eu lieu en soirée ou en cours de la nuit (97 %) et sont identifiés à la fois en semaine ou en fin de semaine (56 % des agressions). Les agresseurs ont été identifiés dans un peu moins de la moitié des cas, il s’agit principalement d’hommes (98 %) qui agissent seuls. Les agresseurs identifiés sont connus de la victime dans les ¾ des cas. Concernant les analyses biologiques, 85 % des victimes ont pu bénéficier d’analyses réalisées à la fois sur le sang et les urines. Dans certains cas, en fonction du contexte (délai tardif), des matrices alternatives (cheveux, ongles), ont été prélevées (11 %). Le délai entre les faits présumés et les prélèvements est renseigné dans 89 % ; il est en moyenne de 26h ; dans 48 % des cas, les prélèvements sont effectués dans les 12h, délai pendant lequel il est encore possible de retrouver les molécules à Temps ½ vies courtes. Dans 34 % des cas, l’analyse toxicologique ne met en évidence aucune substance, conséquence soit de la prise d’aucune substance ou d’une élimination complète des produits consommés ou administrés du fait d’un délai encore trop long. Dans près de la moitié des cas, de l’alcool est retrouvé dans le sang et ou les urines de victimes : seul dans 29 % des cas ; associé à des substances dans 15 % des cas. 41 % des victimes déclarent avoir consommé de l’alcool, ce que l’on e retrouve chez 44,5 %, il y a donc une légère sous-notification. Ce phénomène s’accentue quand on analyse la prise de stupéfiants : 11 % de victimes signalent en avoir pris contre 22 % retrouvés avec parfois des poly-consommations. Ces cas s’apparentent à des situations de vulnérabilité chimique. Parmi les psychotropes retrouvés, les benzodiazépines et les antihistaminiques sédatifs sont identifiées respectivement dans 53 % et 21 % des cas ; ils appartiennent au traitement médicamenteux des victimes dans 1/3 des cas. Concernant les stupéfiants, le cannabis a été retrouvé 17 fois, la cocaïne dans 6 dossiers, la kétamine dans 2 cas et le GHB une fois possiblement dans un contexte de chemsex.

Conclusion

La caractérisation de ces nombreuses situations d’auto-vulnérabilité chimique (alcoolisation massive, consommation de stupéfiants, prescription de psychotropes) rencontrées dans la région en 2022 a favorisé la communication entre les différents acteurs de la vie nocturne et a permis de renforcer les messages de prévention auprès des publics concernés.

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Vol 35 - N° 2S

P. S53 - Maggio 2023 Ritorno al numero
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  • Étude de la variabilité des concentrations plasmatiques maximales en RS- et R-kétamine et leurs métabolites en fonction du sexe chez des rats
  • Camille André, Jérôme Jeanblanc, Grégory Fouquet, Anne-Sophie Lemaire-Hurtel, Virgine Jeanblanc, Mickaël Naassila, Sandra Bodeau
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